Ce post je viens d’y mettre le point final juste à l'instant avant de le publier. Il n’était pas simple à écrire. Relire mes réflexions notées dans mon "cahier confinement" et repenser à tout ce qu'il s'est passé (ou pas) m’a pris du temps. Essayer d'intégrer.  

Beaucoup de gens se réjouissent du déconfinement. Et bien moi je l'appréhende. Je suis bien dans mon cocon sécurisant sans stress extérieurs, ni professionnels, ni personnels. Je sais bien que demain est un autre jour et qu'il n'y a aucune raison qu'il ressemble au passé. Pourtant...

Que s’est-il passé durant toutes ces semaines de confinement intégral? J’ai le sentiment que c’était extrêmement long et que cela a débuté hier en même temps. 


_________________



Le premier jour de mon confinement, le jeudi 12 mars, un peu plus tôt que d’autres, dû à un immuno-supresseur que je prends depuis longtemps, j’ai recommencé à mettre des mots noirs sur blanc dans un cahier en ressortant mon stylo à plume (que j’ai depuis adolescente). Et je viens de tout relire. C’est étrange de se relire. Je sais qu’avec l'exercice du "Flot de pensées", normalement on ne se relit pas. Mais là c’était plus qu’un flot de pensées, c’était des réflexions, des transformations, des déclics, des prises de consciences, des peurs, des anxiétés, des découvertes que j’avais envie de relire pour les appliquer dans mon quotidien. Et nous y voilà! Comment garder dans mon quotidien ce que j'ai appris et ce qui m'a fait du bien durant ces deux mois?

Pour être très honnête, je suis arrivée dans ce confinement en état d’angoisse et sous anxiolytiques (c’est la première fois que j’en prenais) avec des problèmes de vertige et de migraine qui ne me lâchaient pas depuis septembre. L'apparition du virus en Belgique quelques jours/semaines avant n’aidant en rien l’état dans lequel j’étais déjà, je me suis enfermée chez moi en confinement intégral. Je vacillais entre deux ressentis: suis-je entrain de vivre un épisode de la série "Black mirror" où nous allons devoir rester enfermés chez nous des mois/années et quelle bonne chose d’enfin me retrouver seule face à moi-même pour traiter ces angoisses qui viennent me parler régulièrement. Je ne pouvais pas me raccrocher à mes repères habituels car ils ne fonctionnaient déjà plus vraiment. Voilà le postulat de base. 



Apprentissage confinement


CULTIVER SON JARDIN INTERIEUR


Passé cette phase de stupeur, un cocon sécurisant s'est mis en place. Ce confinement mondial m'a amené à penser que ce moment était là pour que nous puissions donner encore plus de sens à nos valeurs, à nos émotions, à nos ressentis, à l’humain, à revoir notre mode de consommation, à revenir à la solidarité et l’empathie, à honorer le vivant, à cultiver notre jardin intérieur, à « être » plutôt qu’à « faire », à choisir l’amour plutôt que la peur, à revenir à l’essentiel, à être tout simplement authentique en toute transparence.

Le social ne m'a pas beaucoup manqué. Je n'ai pas ressenti ce besoin de prendre quelqu’un dans les bras dès que le confinement serait levé. Mais par contre, j'ai ressenti le besoin profond d’être en contact avec la nature. Je n’ai jamais autant béni mon jardin (moi qui ne m’en occupais peu ou pas auparavant).

J'ai pas mal contemplé ces deux derniers mois! Et ca fait du bien! C'est comme si la contemplation n'appartenait qu'aux moments de congés, aux vacances! Je décide de garder cela dans mon quotidien ne fût-ce que quelques minutes dans mon jardin!. Voir grandir la nature, quel beau spectacle! J'ai eu énormément de plaisir à découvrir les recoins de mon jardin et à apprendre à faire grandir des pousses et à les observer grandir par dessus tout!

Ce confinement était comme un appel forcé à regarder à l’intérieur de nous ce qu’il se passe, à prendre du recul, à s’observer. Combien sommes-nous à faire cela régulièrement? Très peu je pense… Pour ma part, cette vision plus intérieure, m’a permis de prendre conscience que c’était grand à l’intérieur, que le champ des possibles était énorme, que l’amour et la chaleur y sont tout aussi grands! Etre en contact direct avec mes émotions m’a fait prendre conscience que même si elles étaient exacerbées pendant cette période (et encore maintenant), j’en ressentais plein et des très différentes! Ca fait du bien de ressentir que son monde intérieur est rempli et très vivant! Se (re)connecter à soi-même permet de se reconnecter aux autres également, de se rendre compte que nous formons qu’un!

Je me suis rendue compte que ces maux qui me poursuivaient depuis des mois n'étaient en fait qu'un message de mon corps. Je n'étais pas en contact avec ce jardin intérieur si riche, avec mes ressentis. Car une fois que l'on prend du temps pour écouter son corps, cela demande du temps et un ajustement de vie qui n'est pas toujours simple et cela peut nous déstabiliser. C'est plus facile de continuer à faire l'autruche. 

Apprentissage confinement


MON ALIMENTATION

J’ai eu la grande chance de suivre les cours de naturopathie online proposés par Odile Chabrillac et d’avoir une consultation naturo privée avec elle. Tout cela dans un contexte où quelques semaines avant le début du confinement et grâce à un exercice de Mindfullness (l'exercice du raisin pour ceux qui connaissent), j'ai eu un déclic! Je ne m'alimentais presque pas ou très mal. Ce cours de naturopathie tombait à pic, une belle synchroniité! La naturopathie c'est très large mais un pillier fondamental de cette approche holistique est bien entendu l'alimentation.

J’ai consacré beaucoup de temps à revoir la manière dont je m’alimentais. C’est une réfléxion déjà présente avant le confinement comme je le disais mais cette pause forcée m’a obligé à plonger là dedans plus profondément. S’en est donc suivi le cours de Odile, la lecture des livres de Clea et de Clémence Catz que je vous conseille vivement. 


Prendre du temps pour cuisiner sain et vivant m’a procuré beaucoup de plaisir. Penser mes repas en fonction des différents apports de protéines (une par repas), de légumes crus, d'omega 3, d'acides gras, d'oligo-aliments, ... Aussi car je me rendais compte que je m’étais totalement oubliée. Je nourrissais beaucoup mon mental mais très peu mon corps. J’ai recommencé à petit-déjeuner et à cuisiner mon lunch pour manger plus léger le soir. Alors qu’avant, je ne petit-déjeunais pas, je m’enfilais un petit sandwich acheté au coin à midi (souvent en travaillant en même temps) et enfin le soir (parfois tard), je me cuisinais un "vrai" repas. Ca c’est décidé, c’est changé! Ma quarantaine m’a permis d’ancrer dans mon quotidien cette nouvelle habitude. Je pense avoir adopté ce qui me convenait le mieux. Et surtout quand on intègre que s'alimenter sainement devient un plaisir et non pas une obligation, cela change toute la perpective!

On dit dans le yoga kundalini qu’il faut 40 jours pour se défaire d'une habitude, 90 jours pour prendre une nouvelle habitude, 120 jours et vous devenez cette habitude et enfin 1000 jours et vous maîtrisez cette habitude. 



UNE NOUVELLE PAUSE FORCEE


Nous avons toujours l'habitude d'aller vite, de courir dans tous les sens, de se plaindre du manque de temps, ... Est-ce une réaction humaine de fuite pour s'empêcher de voir en nous ce qu'il se passe? Est-ce que contrôler nos journées par des listes et des tas de choses à faire, ne serait pas un moyen d'échapper à nos angoisses finalement?

Ce confinement j’ai eu l’impression de l’avoir déjà vécu. J’ai une polyarthrite depuis l’âge de 9 ans (je viens d'en avoir 37). Et ma vie a été un va et vient de crises et donc d’immobilisations forcées parfois très longues. Ces moments de crise étaient souvent bénéfiques pour moi car synonymes d’introspection, de remise en question de ma vie, de mes besoins, de mon hygiène de vie. 
Et une fois la crise finie, je repartais dans une vie effrénée à l'extrême.

Je pratique le yoga kundalini depuis deux ans. J’allais au cours de Guillermo Dascal une fois semaine en ne le ratant pour rien au monde tellement c’est une pratique puissante et tellement ca me fait un effet incroyable. Et pourtant j’ai dû attendre le confinement pour le pratiquer tous les jours. 



LA ROUTINE OU LES RITUELS?


Oui, j’avais une routine et peut-être bien plus que d'habitude. Je lisais partout que c’était important de continuer à s'habiller comme avant, se préparer, à porter des bijoux (ha oui? :))). Mais attendez, pour quoi? Quel bonheur de passer du pyjama au jogging toute la journée, de ne pas mettre de soutien gorge, ni de chaussures. Honnêtement, j’ai eu beaucoup de plaisir à passer mes journées dans des vêtements confortables, non serrants.  Cela a fait plus de bien à mon moral que de m'habiller différemment tous les jours. Je vais garder cela enfin en grande partie ;)

Les rituels de 18h avec Lili Barbery et de 21h10 avec Odile Chabrillac sur Instagram m’ont beaucoup aidés. Ils structuraient ma journée. Tout comme le cours de 9h du matin avec Adrian Parfene (mais je l’ai connu beaucoup plus tard). Ainsi que le rituel du clap de 20h! Cette routine qui structure la journée permet aussi de structurer son mental. 



Apprentissage confinement


GERER SON HYPERSENSIBILITE

Quand on est hautement sensible, nous vivons les événements et les émotions comme des raz de marée, des tsunamis intérieurs. Tout est démultiplié! Tout d'un coup nous ne sommes plus maitre de nous et c'est le chaos qui nous submerge. Cela peut être mal perçu de l'extérieur ou perçu comme un mélo-drame mais je vous assure que dans notre corps cela déménage! 

Comme le dit si bien Clotilde Dusoulier: "hypersensible + perfectionniste = le cocktail explosif! Anxiété, débordement, insatisfaction, culpabilité... Un ascenseur émotionnel constant et imprévisible, et l'impression chronique de ne pas faire assez bien, de ne pas avoir dit ce qu'il fallait, de ne pas profiter assez, de passer à côté de sa vie." Je crois qu'elle a bien résumé ce que j'ai vécu pendant des années et ce que je vis encore aujourd'hui même si j'y travaille beaucoup et que je me suis calmée par rapport à il y a quelques années (enfin quelques mois :)).

Etre une grande sensible, c'est être aussi très empathique. Parfois trop quitte à se retrouver à la place de l'autre, à vivre ses émotions et ses ressentis à sa place. Je vais vous raconter une anecdote que je trouve très drôle. Un ami réalisateur m'envoie le lien de son nouveau documentaire sur les migrants. Je le regarde sur mon téléphone car je n'avais pas d'autres supports à disposition même si cela méritait surement d'être vu sur grand écran. Je le trouve magnifique et je suis très touchée par l'histoire de cet adolescent afghan arrivé en Belgique il y a quelques années. J'étais dans sa peau, je vivais ses émotions à tel point que j'ai trouvé cela super que le réalisateur ne sous-titre pas le documentaire afin que l'on ressente ce que lui aurait pu ressentir en arrivant dans un pays dont il ne connaissait pas la langue. Je fais un retour à mon ami qui me dit: "Tu as regardé l'entièreté du film sans les sous-titres? Il fallait les mettre!!". Je m'étais demandé au début pourquoi il n'y en avait pas en me disant que c'était peut-être dû au format du téléphone! Cela m'a fait beaucoup rire même si j'étais un peu gênée :) Mais il se fait que je suis empathique au point de ne pas avoir besoin des mots pour comprendre... J'espère que cela lui donnera des idées de concept pour son prochain film ;)



LA PUISSANCE DU KUNDALINI

"Le bonheur est le droit de naissance de chacun." Yogi Bhajan

Pendant tout un temps, je me sentais vivante grâce à mes relations amoureuses chaotiques (et donc souvent néfastes). Maintenant c’est grâce au kundalini que je me sens en vie, que je me sens exister. Je sens le vivant en moi et ça aucune pratique auparavant ne m'avait permis cette découverte.

Le yoga m’aide beaucoup à me détacher de mon mental qui fonctionne à mille à l'heure et non stop et à être plus en contact avec mes sensations corporelles sans jugement, juste en observant sans attentes particulières.

Je suis très reconnaissante d’avoir croisé la route de Céline à Lyon qui m’a parlé pour la première fois du Kundalini en me disant tu sais c’est pas un yoga comme les autres. A mon avis avec tes limitations physiques (dûes à la polyarthrite) tu peux le pratiquer. Et voilà que le dimanche soir en rentrant à Bruxelles je passe devant le centre de yoga à côté de chez moi et je vois sur le programme: cours de kundalini yoga tous les lundis à 19h45. Je me suis inscrite directement et dès ma première séance j’ai su que c’était pour moi. Depuis 2 ans, je ne manquerais pour rien au monde mon cours du lundi soir avec Guillermo. Et bizarrement, j’attendais toujours avec impatience mon lundi. Je demandais à Guillermo de me conseiller des vidéos online pour pratiquer chez moi et il me répondait à chaque fois, tel un grand sage, en me donnant la feuille des exercices du soir en me disant de pratiquer seule chez moi. Impossible! Je n'y arrivais pas sans être guidée.

Grâce à ce confinement, j’ai eu le déclic, j’ai ressenti que ce kundalini était devenu un besoin profond et non seulement une pratique. Grâce au confinement c’est tous les jours lundi! Même si je m’aide de vidéos online pour être guidée, je le fais tous les jours. Et je suis très heureuse d’avoir croisé la route virtuelle de Adrian Parfene qui d’ailleurs me fait beaucoup penser à Guillermo. Ses cours sont tellement enrichissants et puissants! Même à travers une vidéo il arrive à activer la 5D, à nous transmettre son énergie, sa sagesse, ses histoires, son humour. Je me suis même surprise à penser "ha mince je vais devoir aller habiter à Paris après le confinement pour continuer les cours avec lui" :)

Le kundalini me me permet de reprendre le pouvoir de ma vie en développant mon intuition. Cela m’aide à me sentir ancrée, à sentir que la sécurité se trouve à l’intérieur de moi et non à l'extérieur ou grâce à des personnes sécurisantes. Cela me permet de faire des expériences sans être dans l'expectative et d'enlever le masque que je portais depuis longtemps pour être juste moi. 

Arriverai-je à maintenir cette pratique quotidienne dans cette nouvelle réalité?

Yogi Bhajan, celui qui a fait connaître le yoga kundalini dans le monde, disait ceci: “La discipline est votre meilleure amie”. La transformation est un long chemin et cela commence par la pratique régulière. Cela ne tombe pas du ciel. J’ai longtemps cru que ca allait me tomber dans les mains sans efforts. Et ces deux mois de confinement m’ont prouvé à quel point ma pratique quotidienne me sauve.

C’est pourquoi, en plus du challenge de pratiquer le Subagh Krya (c'est un enchainement de postures qui travaille la prospérité et l'abondance à tous niveaux) pendant 120 jours (j’en suis à mon 27ème jour), je me suis engagée envers moi-même à pratiquer la sadhana tous les matins aux aurores (je suis plutôt de nature couche tard-lève tard) avec Odile Charbillac, Elodie, et Laetitia Debeausse. La sadhana du verseau est une invitation à soutenir le changement pour nous et pour les autres. Nous sommes presque 300 à nous retrouver tous les matins à distance. Le challenge se termine le 20 juin si cela vous dit de nous rejoindre ;)



Yoga Kundalini


RETOUR A LA REALITE?


Il est vrai que la solitude n'a pas été le plus dur pour moi. Le social ne m'a pas beaucoup manqué. Et paradoxalement, j'ai le sentiment d'avoir croisé la route virtuelle de beaucoup de monde. J'ai fait beaucoup de rencontres totalement inattendues. De nouveaux projets sont entrain de voir le jour grâce à cela.

Alors oui j’ai eu des moments très difficiles mais ce que je retiens de tout cela, c’est plutôt une grande ouverture qu’une fermeture. Cela m’a donné envie de contacter beaucoup de monde, de proposer des collaborations, de m’ouvrir à l’écriture, à la musique, de sortir ma guitare du placard, de mettre en place une alimentation vivante et saine et bien sûr de garder une pratique quotidienne du kundalini. J’ai pris le temps de me recentrer, de m’aligner à mes valeurs profondes, à mes rêves enfouis, de (re)trouver des moments de relaxation et de plaisir. Tout en gardant une place pour le travail mais bien moindre qu’avant!

Ce matin, je tombais sur le post matinal de Marie Robert de Philosophy is sexy: "Au-delà de la crainte, au-delà de la vigilance, au-delà des désaccords, la vie en société dessine notre devenir d’homme, elle est une condition fondamentale pour pouvoir se réaliser en tant qu’individu, pour épouser l’existence autrement que dans une survie solitaire. Ce va-et-vient entre notre intériorité et le groupe, nous bouscule, nous blesse, mais nous offre aussi la possibilité de préciser nos ressentis, d’affiner nos opinions, de nous positionner." Il est temps pour moi d'aller voir dehors ce que le monde a à m'offrir et ce que j'ai à lui offrir!


Le champ des possibles est ouvert et ça fait du bien! TOUT EST JUSTE!



MON SHOWROOM REOUVRE

Parce que mon objectif premier est toujours de distiller un peu de beauté dans ce monde et de vous faire vivre des émotions positives, je suis ravie de vous recevoir à nouveau au showroom à Bruxelles du mardi au samedi et cela toujours sur rendez-vous.

J'en profite également pour (re)mettre en lumière les services que je vous propose:

  • Essayer mes collections (cela va de soi)
  • Discuter de votre projet de bijou rêvé
  • Transformer vos anciens bijoux en or en une nouvelle pièce 
  • Redonner une deuxième vie à vos bijoux (réparation et nettoyage)
  • Mettre à taille vos bagues
  • Graver des mots doux sur vos bijoux
Vous saviez que je proposais tout cela? :-)

Si le coeur vous en dit, vous pouvez me contacter par email pour prendre rendez-vous. Je reste toujours disponible par appel vidéo si vous ne pouvez ou ne désirez pas vous déplacer. Pour info, du gel hydroalcoolique sera à votre disposition et je porterai un masque pour vous recevoir dans les meilleures conditions! 

Vous vous souvenez que tous mes bijoux en plaqué or jaune sont toujours disponible ici? Et les prix adoucis sont toujours d'actualité ;-) Pas besoin de code. La réduction est automatique.

Au plaisir de vous retrouver, masquée mais avec le sourire!


Enora



Gandhi

"Be the change you wish to see in the world" Gandhi





© Toutes les photographies de ce post sont de Pixabay et Enora Antoine